Qui eut cru que des légumineuses puissent se transformer en délicieuse pâte à tartiner au chocolat ? Bluffante à souhait, cette recette ne nécessite que des ingrédients disponibles dans tous les placards : du chocolat noir, des matières grasses (huiles au choix, de tournesol, de noisette ou de coco si vous en aimez le goût), un peu de vanille (sous forme de sucre vanillé ou d’extrait) et surtout, des lentilles. Elle est naturellement sans gluten, vegan et adaptée aux personnes allergiques aux protéines de lait de vache, ainsi qu’aux allergiques aux noisettes (à condition de ne pas utiliser d’huile extraite de cet oléagineux). C’est une recette également très pratique pour tous ceux qui limitent les sucres rapides.
Tout d’abord, il faut bien choisir ses ingrédients. Pour les lentilles, mieux vaut se limiter aux lentilles vertes ou brunes, à la texture un peu farineuse. Elles supportent mieux la cuisson que les lentilles corail, certes délicieuses, mais qui tendent à se déliter et à absorber trop d’eau de cuisson. Les lentilles corail sont plus adaptées à la réalisation de soupes et veloutés que de pâtes à tartiner : en somme, les lentilles idéales pour le déjeuner ou le dîner, mais pas pour le goûter ! Si vous choisissez des lentilles en conserve, veillez à ce qu’elles soient cuisinées au naturel, à les égoutter et à les rincer au besoin. L’avantage : toujours prêtes, elles permettent de réaliser cette recette de pâte à tartiner en cinq minutes. N’hésitez pas aussi à employer des lentilles surgelées, à cuire 5 mn à la poêle.
Autre ingrédient de choix qui va faire toute la différence : la qualité du chocolat employé. Moins il sera sucré, plus il contiendra de beurre de cacao, ajoutant ainsi des matières grasses particulièrement importantes pour la texture finale de la pâte, notamment sa souplesse. Le chocolat noir apportera plus de goût que le chocolat au lait, plus sucré. N’ajoutez pas d’eau ni de lait dans cette recette, au risque de nuire à sa conservation. Évitez également tous les laits végétaux, bio ou non : le moins de liquide possible sera le mieux !
Versez plutôt progressivement l’huile de votre choix directement dans le mixeur : huile de coco fondue (très parfumée), huile de noisette (délicieuse mais plus onéreuse), huile de tournesol, vous avez le choix parmi toutes les huiles existantes ! Évitez simplement le colza et l’huile d’olive, à la saveur trop marquée.
Si par hasard la texture de votre pâte à tartiner vous semble trop liquide, n’ajoutez pas de farine. Vous pouvez y ajouter un peu de cacao en poudre bien tamisé pour éviter les grumeaux. Autre idée : une cuillère à soupe de noisettes en poudre, ou de poudre d’amande. Plus rare mais utile aussi, la farine de lentilles (dite aussi poudre de lentilles) peut également contribuer à épaissir cette pâte à tartiner, tout comme la poudre de noix de coco, si le besoin s’en faisait sentir. Si au goût vous ne la trouvez pas assez sucrée, un petit peu de miel (à choisir parmi les différents miels liquides, comme le miel d’acacia ou le miel toutes fleurs), de sirop d’érable ou de sirop d’agave adoucira cette pâte à tartiner lentilles et chocolat.
Pour le matériel, pas besoin de grand chose : un bon mixeur et quelques bocaux pour stocker votre pâte à tartiner, bio ou non. Il suffit de mixer et de remuer, idéalement avec une bonne maryse (spatule en caoutchouc souple) pour ne pas en perdre un gramme : un vrai jeu d’enfant !
Elle se déguste tartinée sur du pain (grillé ou non), des pancakes moelleux (encore meilleurs cuits avec un peu d’huile de coco), pour fourrer des madeleines ou autres petits gâteaux pour des desserts gourmands, agrémenter des morceaux de fruits (pomme ou poire)... bref, ce que toutes les autres recettes de pâte à tartiner savent aussi faire, mais avec moins d’originalité !